29.12
2015 Nature et découverte

Venus des pays nordiques, le chien de traîneaux, les balades en raquettes, le ski-joering ou les nuits en igloos rencontrent un succès fou. Ces activités ont investi nos stations de montagne, invitant petits et grands à se glisser dans la peau de Jack London, de Paul-Emile Victor ou, plus proche de nous, de Nicolas Vanier. Quand l'imaginaire rejoint la réalité.

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"Le chien de traîneau, c'est le symbole de la liberté, des grands espaces, la dernière frontière, c'est pour cela que cette activité plaît toujours autant", explique Anne-Lise Dubray, fondatrice avec son mari Frédéric, de Chemins du Nord dans les Vosges. Depuis 2008, ils ont reconstitué à Orbey, village à deux pas de la station du Lac Blanc, un petit bout de Laponie. Leur ferme, baptisée la Petite Finlande, abrite une meute d'une trentaine de huskies, ainsi que sept rennes. Le couple a été le premier à faire venir du pays des Samis ce cervidé, et à proposer des promenades en traîneau en sa compagnie. Exotique à souhait !

"Les gens sont friands de découverte et de nouvelles sensations. Ils veulent sortirent des sentiers battus, se rapprocher de la nature, et ce type d'activités, avec l'animal comme médiateur, le permet", souligne Anne-Lise.

Accompagnatrice en montagne, elle a également développé avec succès la cani-raquettes, randonnée en raquette, où le marcheur est relié à un chien. Une pratique courante chez les peuples du Nord. "Pour faire marcher les enfant ou les ados et leur donner le goût de l'effort sans qu'ils s'en rendent compte, la cani-raquette est imparable", assure-t-elle, soulignant combien les activités nordiques font rêver aussi bien les enfants que les seniors.

Propices à l'imaginaire et au partage, elles sont très ludiques et ne nécessitent pas d'infrastructures coûteuses. "Pas besoin de damer les pistes, ce sont les animaux qui font la trace". Une expérience vraiment magique ! Et si la neige vient en manquer, les traîneaux s'équipent de roues à la place des patins et la cani-raquette se transforme en cani-rando.

Pêche blanche façon Inuits

Dans le Massif central également, les activités venues du froid ont la cote. Au centre montagnard Cap Guéry, tout près du Mont Dore, chiens de traîneau, raquettes, pulka et ski nordique à foison, ainsi que bivouac dans des fustes scandinaves. Au lac de Guéry tout proche, le plus haut d'Auvergne (1200 m), la société de pêche du Mont Dore propose chaque week-end d'ouverture depuis 50 ans (le premier samedi du mois de mars) de pratiquer la pêche blanche. Elle consiste à taquiner truites, ombles chevalier ou saumons à travers un trou préalablement percé dans 25 centimètres de glace (plus d'un mètre au lancement de l'activité). Une expérience unique en France, la pêche sur lac gelé étant interdite. "Pour le millier de participants originaires de toute la France et même de l'étranger, c'est un peu leur voyage au Canada !", commente Jean Monneron, le président de l'AAPPMA, à l'origine de cet événement qui attire autant de pêcheurs que de spectateurs !

A travers cette pêche ancestrale, tous se projettent instantanément dans les contrées septentrionales. Et le plaisir de l'attente autour du trou d'eau se révèle aussi jouissif que la prise du poisson elle-même : immersion dans la nature, émerveillement à l'écoute des palpitations du monde subaquatique et surtout, franche convivialité !

© Actumontagne pour France Montagnes

© Chemins du Nord

© Office de tourisme Terres Dômes Sancy

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