30.07
2012
Style
André Manoukian, auteur, compositeur, pianiste a vécu un rêve en créant en 2011 le Cosmo Jazz Festival à Chamonix, permettant ainsi aux meilleurs musiciens du monde entier de jouer face à un panorama de rêve. Ultra-actif, l'artiste ne tient pas en place : son album Melanchology à peine sorti, il imagine déjà d’autres projets pour que la musique ait également une place en hiver. Affaire à suivre...
A Chamonix où je vis avec ma famille depuis 2006, dans un vieux chalet refait à notre goût, mélange d’ancien et d’high-tech. Mon père était fan de montagne. Enfant, il nous amenait toutes les vacances à Chamonix. J’ai installé mon piano à queue devant une grande baie vitrée pour profiter de la vue sur les montagnes. Je ne connais pas d’endroit plus agréable pour travailler face à l’une des plus belles vallées du monde.
Comment vivez-vous la montagne ?
J’ai la chance d’avoir des amis guides et excellents skieurs. Dès que ces virtuoses de la montagne m’amènent avec eux, je suis toujours le dernier. Même si je les adore, j’aime beaucoup être seul et faire les choses à mon rythme. C’est une belle école d’humilité. La montagne nous rend contemplatif ; un état de bonheur que l’on ressent nulle part ailleurs.
Quelle déco de montagne aimez-vous ?
J’aime le mélange de vieux bois et de fer et les matériaux nobles et purs comme la pierre que l’on trouve dans la montagne.
Votre plus beau souvenir de montagne ?
La première fois que j’ai fait l’ascension de l’Arête des Cosmiques à l’Aiguille du midi ; c’est une belle course pas trop difficile, mais spectaculaire à cause du vide. Je ne pensais pas pouvoir le faire !
Votre lieu secret en montagne ?
J’adore me retrouver sur le sentier qui longe la vallée sur le Balcon sud, face au massif du Mont-Blanc. A un endroit, on croise une petite source où il faut embrasser la mousse pour boire. Cet endroit me réconforte. Quand je me balade, si je me perds, étrangement je me retrouve toujours ici.
Votre bon plan en montagne ?
J’adore manger ou boire un coup à la terrasse du restaurant des Grands Montets, à 3500 mètres, chez Karim. Je ressens les mêmes sensations qu’au bar de l’Olympia. Le barman philosophe vous réchauffe le cœur avant l’épreuve. Dans ce lieu, il y a des photos de figures légendaires de la montagne épinglées sur les murs, tout comme à l’Olympia où sont affichées les photos des artistes ayant donné un concert.