31.05
2018 Style

Elle se définit comme artiste tout-terrain, toute saison et définitivement amoureuse de la nature. La finesse de ses dessins va au-delà de la contemplation, pour atteindre l’émotion, la réaction. L’influence de sa double culture se retrouve avec harmonie et équilibre dans chacune de ses œuvres. Portrait d’une véritable artiste de montagne.
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Née en Corée du Sud en 1970, Ji-Young s’adonne très tôt à l’art du dessin, en reproduisant les illustrations qu’elle voit dans les livres. "Mes frères et ma sœur lisaient, alors que je ne savais pas encore écrire, je dessinais les images de leurs ouvrages."

De retour d’un voyage en Europe, son père lui offre alors des livres et diapositives sur les musées occidentaux. Une révélation, qui la pousse quelques années plus tard à entreprendre des études en art.

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Les années passent. Ji-Young continue à crayonner et entreprend naturellement des études en art, afin d’en faire son métier. Elle se décide un jour à quitter son pays natal pour une année sabbatique. C’est bien sûr l’Europe qui l’attire, afin de visiter les musées et voir les œuvres qui lui ont donné envie d’enseigner l’art. Elle s’installe d’abord à Chambéry, puis Annecy et décroche le Diplôme National d’Arts Plastiques.
La Savoie et la Haute-Savoie profitent d’une situation géographique idéale pour visiter la France, les pays limitrophes comme l'Italie et surtout découvrir les Alpes qui m'étaient familières grâce à une série télévisée de mon enfance.
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Jusqu’en 2010, son travail artistique se compose de photos, d’installations vidéo, gravures et art vidéo. Mais en 2012, lors d’un voyage en Corée du Sud, elle délaisse la caméra « qui s'apparente de plus en plus comme "des filtres" entre les émotions que je ressens et la transcription plastique que je peux en faire. »
Revenant à un moyen d'expression originelle, ses carnets, crayons et pinceaux lui permettent alors de renouer avec une pratique artistique qui lui semble plus spontanée et sincère.
 
Amoureuse de la nature et surtout des Alpes dans lesquelles elle vit aujourd’hui, elle ne se déplace jamais sans ses carnets de croquis.
« Lors de mes déplacements, voyages, randonnées... je couche inlassablement dans mes carnets les émotions visuelles que m’offre le monde dans lequel j’évolue. »
A la question sur la saison qu’elle aime le plus dessiner, le choix est impossible... : 
 
  • L’hiver j’affectionne particulièrement les journées nuageuses où se mêlent subtilement les montagnes et les nuages qui me donnent de façon perpétuelle de nouvelles impressions.
  • Au printemps je suis touchée par la renaissance des couleurs qui émergent progressivement des paysages «terre d’ombre» qu’a laissé derrière lui l’hiver.
  • L’été, les formes des massifs Alpins avec leurs roches et végétation qui ne cessent d’évoluer à chaque rayon de lumière semblent m’offrir de façon intarissable les prétextes de nouvelles interprétations et créations.
  • L’automne, quand sous mes pas les feuilles semblent crépiter, et que la nature se pare de couleurs pourpres et mordorées, par leurs couleurs chatoyantes, un paysage, une feuille, des arbres... peuvent devenir les sujets de nouveaux travaux.
Par une utilisation des vides, des tracés à l'encre de Chine vigoureux, des lavis éthérés et grande une économie de moyen dans l'expression, son travail pictural est à la croisée de ses deux cultures et est le fruit de ce métissage culturelle.
« Je ne cherche pas à faire une représentation naturaliste de ce que je vois, mais m'efforce d'aller à l'essentiel afin de traduire en image une attitude de contemplation de la nature pour livrer aux regardeurs des espaces picturaux épurés et apaisants. »
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Retrouvez les oeuvres de Ji-Young exposées au Muséum de Nancy jusqu'au 30 septembre

Plus d'infos sur le travail et l'actualité de Ji-Young >

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