21.05
2017 Nature et découverte

Si l'on pense que l'altitude et le froid mettent à rude épreuve tout ce qui peut pousser dans la nature, l'article suivant vous prouve le contraire ! Au coeur des Bauges, à 850m d'altitude, l'Herbier de la Clappe cultive pas moins de trente espèces de plantes aromatiques qui délivrent parfums et bienfaits dès le retour des premiers rayons du soleil. Un lieu pédagogique et paisible où l'on apprend à se reconnecter avec la nature.

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Route sinueuse. Virages à épingles. Hameaux qui se succèdent. Pour atteindre notre destination en ce jeudi de juin, le soleil  au-dessus des crêtes et le doux chant des oiseaux nous guident au cœur du Massif des Bauges. C’est sur la petite commune du Noyer en Savoie, que se trouve notre rendez-vous du jour : l’Herbier de la Clappe, ferme biologique dédiée à la culture de fleurs et plantes aromatiques et médicinales.

Florence nous accueille pour une visite guidée et retrace l’historique de ce lieu paisible et parfumé. Créée il y a 15 ans par Philippe Durand, amoureux de la nature depuis toujours et agronome de formation, la petite exploitation agricole a pour vocation la culture, la cueillette et la vente de fleurs et plantes, sous forme de tisanes et d’apéritifs. C’est ainsi sur plus de 3000m2 que serpolet, mauve, menthe, arquebuse ou encore sauge se côtoient, grandissent, fleurissent et laissent exploser leur mille senteurs quand vient l’été.

Si Philippe s’occupe des cultures et de la confection des apéritifs, Florence gère le volet animations (organisation de cours de cuisine, de stages découverte, de temps de dégustation…), visite des cultures et préparation des tisanes. Un duo complémentaire, une équipe soudée qui cherche à transmettre son amour pour la nature et les plantes, au cœur d’un environnement préservé. « Nous ne sommes ni herboristes, ni naturopathes, mais exploitants agricoles, précise Florence. Nous voulons faire venir les gens ici, leur montrer ce que nous y faisons et leur transmettre les bienfaits de nos plantes ».

Une activité quatre saisons

En complémentarité de la culture de plantes, l’Herbier s’est doté de quatre chambres d’hôtes permettant d’accueillir des vacanciers en recherche de calme et d’apaisement ainsi que des stagiaires lors d’ateliers découverte sur les plantes médicinales et aromatiques. Une petite entreprise qui se diversifie sur tous les fronts ! D’ailleurs, outre les visites guidées, il est possible de découvrir par soi-même les différentes plantes dans un jardin pédagogique aménagé riche en informations et explications. Un bon moyen de s’initier en quelques minutes et de se diriger ensuite vers les cultures situées 300 mètres plus loin.

Sur une parcelle ensoleillée, quadrillée par des rangées de 10m de long sur 1m de large, se mêlent les senteurs et couleurs, d’une vingtaine d’espèces de plantes. De mi-mars à octobre, on trouve toujours au moins une personne en train de travailler les cultures : préparation de la terre, taille, désherbage à la main et cueillette évidemment. A partir de juin la mélisse et le sureau ouvrent la période de ramassage qui s’achève fin septembre, avec la gentiane et la gentiane en fermeture de bal. Côté conservation, Florence est en charge du séchoir. « Son espace », comme elle aime le décrire. Il suffit de 2 à 4 jours pour faire sécher les cultures cueillies et les conditionner au sec ensuite, dans des tiroirs d’apothicaires. Utilisées dans la confection de tisanes ou d’apéritifs gourmands à base de vin blanc, elles dévoilent alors tous leurs arômes et parfums.

L’art du bichonnage

En arpentant les allées aux notes florales et épicées, on se demande comment à plus de 800m d’altitude, ces plantes arrivent à survivre au froid de l’hiver et à renaître chaque année, sous les rayons du soleil de printemps. Certes, la terre est de qualité. Pure même. Avant la mise en place des cultures, tout n’était que prairie et aujourd’hui encore, passé la clôture, ce sont des terrains naturels tout autour. Mais y a-t-il un autre secret ? « On n’est pas dans un mode de culture intensive. Ça peut paraître niaiseux, mais on aime nos plantes. On les bichonne ». L’amour donc pour avoir la main verte ? « Pour nous, c’est un crève-cœur lorsqu’on doit arracher une plante qui meurt ou qui pousse au mauvais endroit » renchérit Philippe, qui à travers cette exploitation a réalisé son rêve d’enfant. Et une touche de poésie aussi. 

>> 10 plantes de montagne qui font du bien : vertus et bienfaits au quotidien

 
Plus d'infos :
Chef Lieu
73340 Le Noyer
 
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