02.02
2012 Activités

S’il était l’apanage des « montagnards purs et durs » dix ans en arrière, le ski de randonnée s’est largement démocratisé ces derniers hivers. Devenu plus accessible grâce notamment à l’évolution du matériel, il attire un large public par ses dimensions à la fois écologique et économique.

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La vrai nature du ski

« Le ski de randonnée séduit parce que c’est un vrai sport de pleine nature. On n’est pas contraint par des remontées mécaniques ou des pistes balisées comme pour le ski alpin. En plus de permettre d’évoluer dans un cadre grandiose, c’est un sport gratuit, qu’on pratique où on veut et quand on veut, d’où un grand sentiment de liberté ». En quelques mots, Olivier Mansiot, guide de haute montagne dans la région de Grenoble et conseiller technique pour le ski-alpinisme à la FFME (Fédération française de la montagne et de l’escalade, délégataire de l’activité), résume les atouts actuels du ski de randonnée. On estime à 150 000 le nombre de pratiquants de cette activité en France.

Un loisir de plus en plus accessible

L’évolution du matériel n’est pas étrangère à cet essor. « L’une des particularités du ski de randonnée est qu’il se pratique dans un cadre sauvage, donc sur une neige non damée, pas toujours évidente à skier. Les skis paraboliques ont rendu la pratique du ski hors-piste beaucoup plus aisée, facilitant de ce fait l’accès au ski de randonnée. Aujourd’hui, un skieur alpin qui sait descendre des pistes rouges peut tout à fait se faire plaisir en ski de randonnée. L’allègement du poids des skis comme des fixations joue aussi un rôle considérable, puisqu’il ne faut pas oublier que la montée représente près de 80 % du temps d’une sortie en ski de randonnée  », explique Olivier Mansiot.

Le plaisir avant tout

Le développement de l’activité doit aussi beaucoup à un changement d’approche. Il y a peu, le grand public ne voyait le ski de randonnée qu’à travers le prisme des plus prestigieuses compétitions de ski-alpinisme, telle que la célèbre Pierra Menta d’Arêches-Beaufort, qui propose à ses participants « d’avaler » près de 10 000 mètres de dénivelé positif en l’espace de quatre jours ! Désormais, la dimension conviviale du ski de randonnée est aussi largement mise en avant désormais. Exemple aux Deux Alpes, où le bureau des guides propose des initiations en nocturne – sur des pistes damées de niveau bleu à rouge, avec un peu moins de 400 mètres de dénivelé – entrecoupées d’un repas dans un restaurant d’altitude. Le tout avec la possibilité de tester du matériel haut de gamme, grâce à un partenariat avec la marque Dynafit. « « Ça permet de casser certains a priori, notamment par rapport à la dimension physique du ski de randonnée. La plupart des gens qui essayent trouvent que ce n’est pas si dur que ça, et seraient même prêts à faire le double de ce que nous avons monté. D’autres qui connaissaient l’activité ont pu se rendre compte qu’avec du matériel moderne, on arrive à se faire pratiquement autant plaisir à la descente qu’avec une paire de skis alpins», détaille Jean-Pierre Bazet, l’un des guides à l’origine de cette initiative.

Si vous souhaitez découvrir le ski de randonnée cet hiver, prenez contact avec un guide de haute montagne. Si l’activité s’est largement démocratisée, elle n’en reste pas moins pratiquée dans un cadre sauvage et non sécurisé, où la connaissance du terrain joue un rôle capital. La présence d’un professionnel pour vous encadrer vous permettra d’évoluer en toute sécurité. Votre guide saura aussi vous dénicher de véritables coins de paradis et vous faire partager sa passion pour la montagne.

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