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2023 Evénements et actualités

Jean-Baptiste Grange a accueilli France Montagnes pour une interview au sommet. Vainqueur de la coupe du monde de slalom en 2009 et double champion du monde de slalom en 2011 et 2015, Jean-Baptiste revient sur son parcours d’athlète de haut niveau en ski alpin.

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France Montagnes (FM) : Pour commencer, quelle est ta discipline ? 

Jean-Baptiste Grange (JBG) : Ma discipline, c'est le ski alpin et particulièrement le slalom.

 

FM : À quel âge as-tu chaussé tes premiers skis ? 

JBG : J'ai chaussé à l'âge de 2 ans et demi. J'ai une famille qui a toujours été dans le ski de compétition, donc très tôt j'ai attaqué le ski. 

 

FM : Quelle était ta première compétition ? Quel âge avais-tu pour tes premières compétitions ? 

JBG : Je pense que c'était la course Mickey, une course locale des enfants de Valloire. Je devais avoir 5 ou 6 ans.  

 

FM : Comment as-tu fait pour choisir ta spécialité ? 

JBG : J'ai choisi le slalom parce que c'est quelque chose qui m'a tout de suite plu, le fait d'avoir une discipline un peu atypique où on boxe les piquets. Après j'avais aussi des caractéristiques techniques et physiques qui m'ont orienté vers cette discipline-là.  

 

FM : Parle-nous de ton quotidien aujourd'hui et ton implication dans la station. 

JBG : Aujourd'hui je suis dans le magasin familial. Cela a été un gros changement de vie, assez rapide. Je suis au service des clients et des gens qui viennent profiter des bienfaits de la montagne, du magasin de vêtements et de la location de ski. 

 

FM : Commentateur pour l'Équipe, est-ce que tu peux nous en dire plus ? 

JBG : J'ai démarré comme commentateur sur la chaine l'Équipe l'année dernière. C'était bien que le ski débarque sur la chaine. Je pense que c'est important pour nos disciplines d'être médiatisées. Pour moi, cela a été une super expérience de pouvoir commenter et de revenir sur les Coupes du monde en ayant un rôle un petit peu différent. Non pas simplement de venir en bas de la piste et regarder la course mais de pouvoir commenter et parler de ma passion. C'est quelque chose qui est vraiment très sympa. 

 

FM : En 3 mots, qu'est-ce qu'on ressent avant de dévaler une piste en condition de Championnat ? 

JBG : Il y a pas mal de stress, il y a de l'adrénaline aussi, et je dirai que la dernière chose c'est la concentration. 

 

FM : Comment gérais-tu le stress ou la montée d’adrénaline les grands jours ? 

JBG : Je dirais que la première des choses, c'est l'entrainement qu'on va faire. Plus on s'entraine, plus on maitrise les choses, plus on maitrise et plus on arrive à gérer son stress. C'est important d'appliquer des rituels qu'on met en place à l'entrainement. Il y a aussi pleins de techniques de préparation mentale qui permettent de se calmer et d'aborder de la meilleure des manières les compétitions. 

 

FM : Vas-tu suivre les Championnats de Méribel – Courchevel ? T’y rendre ? 

JBG : Les deux. Je suis bien pris au magasin et on va tomber dans les vacances scolaires. J'ai prévu de monter au moins 2 jours la première semaine et 2 jours la deuxième, à la fois professionnellement et aussi pour profiter de regarder les courses. Et bien sûr le reste du temps je serai devant la télévision pour suivre les compétitions. 

 

FM : En quoi c'est important d'accueillir les Championnats du monde en France ? 

JBG : Je pense que c'est une chance incroyable d'avoir des Championnats du monde à domicile. Il y a vraiment un engouement et une ambiance qui se créent autour de ces événements. Moi j'ai vécu les Championnats du monde de 2009 à Val d'Isère, qui ne se sont pas forcément bien passés, mais ce sont des souvenirs incroyables. On ne le vit qu’une fois dans une carrière. C'est pour cela que les athlètes français ont cette chance de courir à domicile. La lumière est mise sur le ski alpin, on montre qu'on a de belles infrastructures et des belles stations en France. C'est profitable à tout le monde, que ce soit les sportifs ou le monde touristique. Je suis certain que ça va être une belle fête du ski. 

 

FM : Quelle a été ton expérience de skieur la plus mémorable ? 

JBG : Pour moi cela reste les Championnats du monde de 2015 à Beaver Creek. C'est mon deuxième titre qui était plutôt inattendu, une belle surprise. 

 

FM : En tant qu'athlète, qu'est-ce qu'on ressent à l'approche des compétitions ? 

JBG : Il y a pas mal de stress et beaucoup d'attente autour de ces événements. Encore plus quand c'est à domicile. Je pense que c'est une chance incroyable d'avoir des Championnats du monde en France. Mais en termes de stress et d'attente, c'est un petit peu plus tranquille quand ça se passe hors de nos frontières.  

 

FM : As-tu un conseil à donner aux skieurs français ? 

JBG : Non, il n'y a pas de conseils. Chacun gère comme il peut. C'est souvent assez facile de dire "profitez de l'événement", c'est avant tout de dire "saisissez votre chance et aller chercher le meilleur résultat possible”. 

 

FM : Quelles pistes de ski en France recommanderais-tu ? 

JBG : Il y en en a beaucoup ! On a pleins de belles pistes et des pistes très connues. Je dirais que ce serait la face de Bellevarde. Elle est vraiment très impressionnante et c'est vrai que si vous avez l'occasion de la dévaler, vous vous rendrez un petit peu compte des conditions dans lesquelles les courses se font. 

 

FM : Quel est ton rituel avant de chausser les skis ? 

JBG : Le rituel principal c'est surtout l'échauffement. On fait du sport de haut niveau est c'est important quand on monte sur les skis d'être bien préparé, bien échauffé et prêt à faire notre discipline. 

 

FM : Plutôt descente de ski ou descente de bière ? 

JBG : Descente de bière ! C'était déjà un peu le cas avant, mais encore plus maintenant !  

 

FM : En quoi la montagne ça te gagne ? 

JBG : La montagne ça me gagne par ses grands espaces, la nature. Un jour comme aujourd’hui, on voit beaucoup de neige, du froid. C'est ce milieu tout blanc qui me plait.

 

 

Crédit photo : ©LucasStanus

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