21.03
2013 Bons plans et conseils

Sur le mode "je te prends, je te fuis" on joue avec le soleil de nos brèves, trop brèves vacances d'hiver à la neige. Pour gagner à ce jeu de cache-cache, suivez nos conseils.

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On aime tant ce contraste brûlant entre la glace et le chaud, l’ombre bleue dans les traces des skis et la réflexion du soleil sur la neige, si vive qu’elle vous fait plisser les yeux. Tant de soleil… si peu de peau offerte. Un shot intense dont on attend tellement, à commencer par le retour triomphal, la mine glorieuse (qui s’arrête au ras du cou mais qu’importe puisqu’existent les cols roulés). Alors qu’en Australie on pose des toits sur les cours d’école maternelle pour protéger du soleil les bambins, chez nous, sous nos latitudes le soleil n’est que bénéfique. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut le prendre tel quel, à nu, en direct, sans filtration.

En altitude, les UV sont moins filtrés, la réflexion sur la neige démultipliée.

La pause au sommet, terrasse, chaise-longue et yeux fermés (on a retiré ses lunettes pour ne pas faire de marques), ce n’est pas anodin. Les accidents de soleil les plus fréquents ? La conjonctivite de la trentième minute qui se révèle le soir et vous boucle en chambre pour un jour ou deux. L’herpès du deuxième jour, en relation directe avec le froid, la neige, le soleil et les gerçures. Du haut de ses 1850 mètres, la pharmacie du Solaise à Val d’Isère voit passer, dans l’ordre de fréquence, brûlures au visage (parfois avec cloques à partir de février), ophtalmie des neiges (« yeux rouges »), gerçures des mains et des lèvres, engelures.

Des dangers qui ne doivent pas cacher les bons côtés du soleil.

Ses effets sur le bien-être et l’humeur sont prouvés et on n’en finit pas de découvrir les bienfaits de la vitamine D. A 90%, elle est fabriquée par la peau sous l’action d’un soleil suffisamment fort, celui qui manque justement aux habitants des villes au nord de la Loire, explique le Dr Rafal. Liposoluble, elle se stocke dans les graisses quinze jours à trois semaines, en libre-service pour l’organisme qui se sert selon ses besoins. Entre autres pour augmenter l’immunité ou diminuer la douleur causée par les rhumatismes.

Peut-on se préparer au choc solaire ?

Longtemps on a cru que les séances d’UV en cabine facilitaient l’exposition au grand soleil. On sait aujourd’hui que c’est faux. Ce que l’on peut faire, surtout si l’on est allergique au soleil et sujette aux lucites si irritantes (9 lucites sur 10 touchent les femmes) : prendre des antioxydants qui réduisent les radicaux libres (qui ont eux un fort pouvoir oxydant). Ces antioxydants se trouvent à l’état naturel dans les fruits rouges, les airelles en particulier, dans les légumes verts principalement et dans les céréales. Trois semaines avant le départ, faire une cure, au naturel ou en supplémentation.

Quelques conseils pour préparer et protéger sa peau avant l'exposition au soleil

- Pour prévenir la photosensibilisation et l’arrivée de taches indélébiles, lire les notices de ses traitements médicamenteux, notamment les antibiotiques. Se gommer avant le départ et s’hydrater, sans lésiner sur l’épaisseur de crème.
- Sur place, le matin avant de partir étaler sa crème solaire avec soin. Emporter crème et stick à lèvres sur les pistes et S’EN SERVIR ! Toutes les demi-heure, une nouvelle dose.
- A savoir : rien ne vous protège totalement. A travers l’écran dit « total » filtreront assez de rayons pour vous dorer en douceur et sans dommage. Seules les lunettes de glacier protègent vraiment les yeux sous tous les angles.
- Le soir, une douche chaude ou un hammam, une bonne couche de crème apaisante sur le visage et pour les yeux, une eau apaisante (qui n’est pas un collyre).

Le secret du maquillage sur peau bronzée ? C’est faire le contraire de ce que l’on fait d’habitude !

Sur place bien sûr, mais aussi au retour, ne pas chercher à obtenir ce teint mat qui est le fin du fin tout le reste de l’année. L’éclat du bronzage, la mine saine, sportive ça passe par un peu de brillant. On n’a pas dit luisant. Pas de poudre donc, ni de fond de teint uniforme, mais quelques touches de fluide ou de gel bronzant ou de crème teintée que l’on ne pose pas sur tout le visage mais sur l’arête du nez, la pointe du menton, les pommettes, le front, comme le ferait le soleil à une terrasse. On peut prolonger l’effet « retour de ski » par un peu d’auto bronzant, bien réparti mais en très fine application. Mieux vaut recommencer le lendemain que se retrouver chocolat. Bien nourrie, un peu rebondie, la peau prend une surface lisse et de jolies courbes. C’est l’éclat.

Merci au Dr Rafal pour son expertise et ses sages conseils. Spécialisé en médecine générale, le Dr Serge Rafal est l’auteur de L’alimentation antioxydante, aux éditions Marabout.

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