16.04
2012
Activités
Réservé à une élite il y a quelques années, faute de matériel adapté et d’une offre presque inexistante de remontées mécaniques pour cet usage, le VTT de descente s’est aujourd’hui largement démocratisé. Et si vous essayiez ?
Une pratique en plein boom
Grâce à l’évolution combinée de l’offre des stations et du matériel, le VTT de descente est aujourd’hui accessible à un large public. La pratique de cette discipline s’apparente aujourd’hui à celle du ski alpin. De plus en plus, les stations aménagent des itinéraires de descente spécifiques, de la piste 4x4 peu pentue et assez large pour les débutants, au « single track » - sentier étroit, le plus souvent en terre et comportant de nombreux virages en épingles – pour les pilotes plus chevronnés. Ces pistes sont balisées suivant le même code couleur que le ski alpin : vertes pour les débutants, bleues pour les vététistes débrouillés, rouges pour les confirmés et noires pour les experts. Sur certaines de ces pistes, il n’est pas rare de trouver quelques petits sauts et autres passerelles en bois qui rendent la descente encore plus ludique. Ces pistes sont bien entendues desservies par des remontées mécaniques (télécabines, télésièges, voire des navettes en bus), avec la possibilité de montée à l’unité ou de forfaits journées ou demi-journées, comme au ski alpin, ou la gratuité complète, comme à Tignes !
Même pas mal !
L’amélioration du matériel a joué aussi un rôle prépondérant dans la démocratisation du VTT de descente. N’importe quel modèle de VTT – même un entrée de gamme pour le cross-country – est aujourd’hui équipé au minimum d’une suspension avant. De 100 millimètres pour un VTT, elle monte à 160 mm pour un modèle dit « enduro » (pratique sur des parcours essentiellement descendants, en empruntant les remontées mécaniques, mais nécessitant quelques courtes remontées ou portions de pédalage à plat) et jusqu’à 200 mm pour un pur VTT de descente. Ces derniers sont le plus souvent également équipés d’une suspension arrière. Terminées les vibrations dans les bras au moindre petit caillou rencontré ! Ces vélos permettant d’aller nettement plus vite qu’avec un vélo rigide. Il est toutefois indispensable d'être bien protégé en cas de chute : casque, coudières, genouillères, protèges-poignets et protection dorsales achèvent la panoplie du parfait descendeur.
A vous de jouer !
Maintenant que vous êtes équipé(e) avec le matériel adapté, encore faut-il savoir l’utiliser correctement ! Et pour cela, rien de tel que de bénéficier des conseils de professionnels diplômés. Les Moniteurs Cyclistes Français (MCF ; http://www.moniteurcycliste.com) sont le pendant pour le VTT des moniteurs ESF pour le ski alpin. Ils sauront vous apprendre les techniques de base du pilotage, telles que le transfert du poids vers l’arrière pour éviter de basculer vers l’avant dans des pentes raides, l’utilisation principalement du frein avant qui fait 70 % du travail (le frein arrière ne servant qu’à placer le vélo par un dérapage contrôlé) ou encore le choix d’une trajectoire extérieure au début puis intérieure dans les virages. Et à l’instar des flèches et autres chamois sur la neige, il existe des tests pour évaluer votre niveau en VTT. Celui correspondant au VTT de descente s’appelle le Rocket : il permet de comparer sa performance au temps théorique du meilleur Français, et d’obtenir – ou pas – votre Rocket d’or, d’argent ou de bronze.
L’une des meilleures façons de découvrir les domaines de descente des stations est sans conteste de participer aux événements VTT qu’elles organisent, à l’image du Mondial du VTT aux 2 Alpes, des Pass’Portes du Soleil, de l’Enduro du Beuafortain ou encore de la MB Races (à Megève, Combloux,etc). A vous de jouer !